Interview de Mickey Kennedy
MK : Je mappelle Mickey Kennedy, je viens de Clarksville, au Nord-Ouest de Nashville, Tennessee ; Jai grandi dans une ferme, puis je suis allé à lUniversité du Tennessee. Jai commencé à chanter à lâge de 9 ans puis jai chanté dans les églises, les fêtes locales, des choses comme ça. Pendant luniversité jai fait quelques petites choses aussi à titre individuel, je travaillais la semaine et je chantais le week-end au Tennessee, Kentucky, Alabama. Et puis jai décidé de me consacrer plus sérieusement aux études, jai eu mon diplôme en 1996, jai travaillé dans le commercial pendant un long moment tout en continuant à chanter. Jai travaillé avec quelques groupes puis jai pris du recul par rapport à la musique, jai acheté une maison, mais je nai jamais perdu de vue le rêve, la fascination que javais de chanter.
Je suis très chanceux davoir rencontré Chris il y a 2 ans environ, nous avons des amis communs. Nous travaillons bien et nous passons de bons moments ensemble.
HD : A quel âge as-tu réalisé que tu voulais devenir artiste
?
MK : Oh, très jeune, je lai toujours senti en fait. Je pense que le déclic sest fait à 14 ou 15 ans. Jai travaillé dans différents milieux et je sais que cest ce que je voulais faire depuis toujours.
HD : Cétait ta deuxième tournée en Europe, as-tu noté des différences à titre personnel ?
MK : Nous avons beaucoup plus voyagé. En 2003, nous somme allés dans 8 pays et cette année nous sommes allés dans 14 pays, cétait beaucoup plus de voyages. Personnellement, jai pu voir beaucoup plus de pays, beaucoup plus de publics. Nous avons toujours eu un bon accueil, dans tous les pays. Cétait surprenant de voir que lintérêt principal était la musique. Les gens aiment la musique que nous jouons. On se concentre là-dessus, ce nest pas pour faire la meilleure musique entre toutes, nous essayons simplement de faire de la bonne musique country. Ce nétait pas un groupe de Nashville ou de New York, cétait un groupe qui produisait de la bonne musique country.
HD : As-tu noté des différences entre les publics en Europe ?
MK : Oui et non ! Oui par rapport aux différences de culture, à la manière dont ils se manifestent. Certains sont plus timides, mais tous les publics étaient accueillants.
HD : Peux-tu nous parler de la tournée aux USA ?
MK : Cétait ma première tournée avec ce groupe. Cétait quelque chose que nous voulions faire, retourner à la maison et jouer notre musique, et nous continuerons à le faire. Après la tournée européenne, nous sommes allés au Kansas, Missouri, nous avons traversé 8 états du mois daoût au mois de décembre. Cétait super de voir ces personnes apprécier la musique que nous produisons. Je suis béni dêtre avec des musiciens si talentueux, ils peuvent prendre une guitare, un violon, une batterie et jouer toutes sortes de musique. Lamour de la musique est un intérêt commun que ce soit en Europe ou aux USA. Aux States, nous avons plus de danseurs en couple et en Europe plus de danseurs en ligne, mais vous allez apprendre (rires) !!!
HD : Quelle est la différence entre le public européen et le public américain ?
MK : Les publics peuvent être les mêmes, linterprétation de la musique est différente. Les publics naiment pas les mêmes chansons. Aux USA, ils préfèrent les chansons qui sont classées dans les charts, le TOP 40. En Europe, cest plus traditionnel, cest la musique country classique mais on peut faire de la country traditionnelle de partout, tout est dans la manière de la jouer. Il faut rajouter un nouveau son country et cest ce que nous faisons. Nous jouons de la musique country traditionnelle mais avec notre son original, le style Ranchhands.
HD : Vous chantez les mêmes chansons sur les 2 continents ?
MK : Au début oui, puis nous avons rajouté beaucoup de chansons aux USA, les chansons du TOP 40.
MK : Je ne pense pas que je puisse en nommer un, chacun a un aspect positif.
HD : Préfères-tu jouer dans des petits clubs ou dans des festivals ?
MK : Honnêtement, cela mimporte peu. Japprécie les différents aspects de chacun. Japprécie lintimité dêtre dans un petit club, où on peut se sentir faire partie du public, et puis il y les festivals où il y a plus de monde, plus dénergie.
HD : Quaimerais-tu faire que tu nas encore jamais fait ?
MK : Oh, beaucoup de choses. Jaimerais faire du ski, ou quelque chose daventureux. Tu sais, nous navons pas beaucoup de neige à Nashville ! Jen ferai certainement cette année, au Colorado ou au Wyoming, nous avons quelques dates de prévues là-bas. Je pourrais me casser une jambe ! (rires) mais pas de souci, je peux chanter avec une jambe cassée.
HD : Quelle image as-tu de la musique country en France et en Europe ?
MK : Je pense que la popularité de cette musique a toujours été présente, et cela prend de lampleur, chaque année davantage. Le public aime les valeurs traditionnelles mais il avance et apprend à connaître la musique country daujourdhui.
HD : Quest ce que les fans seraient le plus surpris dapprendre à ton sujet ?
MK : Certainement que je suis quelquun de timide. Je sais que beaucoup de monde ne me croit pas lorsque je dis cela mais en dehors de la scène je suis très calme. Sur scène, la musique me donne lénergie nécessaire.
HD : Que penses-tu de la musique country qui passe sur les radios américaines en ce moment ?
MK : Oh, jaime bien, pas tout bien sûr mais je respecte tous les artistes. Mais jai mes légendes, Georges Jones, Merle Haggard, Dolly Parton, Loretta Lynn, jai grandi en les écoutant. Dans la musique country daujourdhui, il y a tellement de grands artistes, Keith Urban est un grand artiste et il fait beaucoup pour la musique country.
HD : Quel est ton but principal maintenant ?
MK : Nous faisons un break en ce moment jusquau mois de mars, mais nous travaillons individuellement sur de nouvelles chansons. Le printemps prochain nous retournerons sur les routes américaines et européennes. Notre but est de continuer dapporter de la bonne musique, daméliorer notre son. Si tu perds la foi dans ce que tu fais, si tu te disperses trop, tu peux perdre ce que tu as.
HD : Pensez-vous sortir un autre album ?
MK : Nous espérons, mais pas dans un avenir proche, cest une question dargent. Notre dernier album a eu un très bon accueil sur les deux continents, nous étions très heureux.
HD : Quelle est ta philosophie personnelle ?
MK : Sois patient, vis ta vie un jour après lautre.
Concentre toi sur ce que tu peux faire aujourdhui pour avoir un lendemain
meilleur.
Jespère vous revoir très bientôt, merci beaucoup.
Interview et traduction : Hélène Dagorn
Janvier 2005